Qu’est ce donc que le S4 ? Le S4 se situe très exactement entre le S3 et le S5…
Pour être plus précis S4 correspond à une cotation « ponctuelle » des itinéraires de randonnée à ski et cette cotation est directement liée à la pente mais prend également en compte l’exposition. L’exposition étant la réponse à la question qu’on peut être amené à se poser de temps en temps en ski de rando « Et là, si je tombe, qu’est ce qui va m’arriver ». la réponse pouvant aller de « pas grand chose » ce qui correspond à une exposition faible, à « on n’a pas le droit de tomber ! » qui équivaut à une « forte exposition ».
Dans le petit manuel du skieur de randonnée, à la page S4 on lit » Inclinaison des pentes jusqu’à 45° si l’exposition n’est pas trop forte; a partir de 30° et jusqu’à 40° si l’exposition est forte ou le passage étroit. Une très bonne technique à ski devient indispensable « . Une page que n’ont sans doute pas lu toutes les têtes pensantes fédérales ou pas qui voudraient assimiler le ski de randonnée à la balade en raquettes, mais passons…
Encore faut il avoir une idée de ce que représente 40°. Un lainage lavé à 40° on voit à peu près ce que c’est, 40° à l’ombre aussi, même une vodka à 40° on imagine, mais une pente à 40° c’est quoi ?
Et bien 40° ça se reconnait déjà à la montée car les conversions demandent encore plus de souplesse que d’habitude Ca se reconnait également au fait que plus on monte, plus on ne peut s’empêcher de jeter un oeil inquiet vers le bas, allez savoir pourquoi. Et puis enfin au moment de chausser il y a comme une petite appréhension…
Alors me direz-vous pourquoi donc aller se coller dans ce S4 alors qu’on pourrait être si peinard dans le S3, voire le S2 ? Et bien c’est un peu comme pour les Sudokus, quand ça devient trop facile c’est moins rigolo. On pourrait donc dire que le S4 est au ski, ce que la grille étiquetée difficile est au Sudoku, sauf peut être que râter un sudoku fait moins mal aux fesses….
Ces 3 jours auraient pu n’être qu’une succession de montées et de descentes dans ce fameux S4 mais c’était sans compter sans un trublion qui sévit dans les Vosges du Sud et parfois dans les Alpes suisses et qui répond au pseudo de Marcus. Attention c’est un homme fait partie de ce qu’on pourrait appeler les « serial skieurs » car pour lui une « vraie » rando commence lorsque le dénivelé atteint les 2 000 m. de dénivelé.
C’est ainsi que le samedi il nous fit faire le tour du massif du Wildstrubel en passant par le sommet bien évidemment, sinon ce n’est pas drôle, une longue journée où la barre fatidique des 2 000 m. de dénivelé a été largement dépassé et où au final le compteur kilométrique du GPS affichait un bon 38 km !
Vous rajoutez à cela quelques passages bien raides, un décrassage le lendemain dans du bon S4 et vous aurez une idée de l’état des cuisses le lundi pour aller au boulot après ces 4400 m. de dénivelés dans le week-end…Le S4 c’est bien, les gros déniv c’est bien aussi mais attention aux mélanges !
Les courses réalisées (Camp to Camp) :
– Männliflue versant SW
– Le Grand Tour du Wildstrubel
– Ober Tatelishorn
- 3×3 au Dolent - 17 mai 2024
- On a skié à Ibiza ! - 1 mai 2024
- Fin de semaine là-haut - 23 décembre 2023