Plusieurs convois sont partis vers l’inconnu, un jeudi soir de mars
2009, direction un pays étranger dont les principales infrastructures
sont les banques et les stations de ski.
Nous savions que la route était coupée, à cause de risques d’avalanches. La coupure était si proche de notre but, que nous envisagions de construire plusieurs igloos afin d’y séjourner le temps que le manteau neigeux se stabilise et que la route s’ouvre enfin. Pelles et manuels de constructions dans nos bagages, nous partîmes convaincus d’avoir de bonnes chances de survivre.
Arrivés à Göschenen, point besoin de tailler la moindre brique de
neige. Le cheval de fer vint à notre rencontre, pour nous permettre
d’effectuer les cinq derniers kilomètres et d’atteindre la station
d’Andermatt. Merci les suisses, qui ont retardé le train afin que les
retardataires puissent le prendre !
Les amateurs de sensations fortes étant quelque peu frustrés que le voyage se soit si bien passé, nous décidâmes de prendre, entre la gare d’Andermatt et Hospental notre lieu de villégiature, un taxi suisse équipé d’un moteur puissant, et d’un chauffeur roulant à l’éthanol. Le pied droit bien lourd sur la pédale, sur la route enneigée, les sensations sont garanties ! D’autres membres d’Oxygène ont choisi de ne pas se laisser aller à la facilité, et dormirent dans leur voiture.
Ici, les trains montent aux arbres, ou presque. Ils serpentent le long
des pentes, visiblement confiants de leur capacité à grimper la voie et
à éviter les avalanches. Le train a été notre principal moyen de
locomotion, de la pension à la station, et de station en station, des
paysages magnifiques en prime.
Le train était d’ailleurs, beaucoup plus accueillant que le bus, où il était possible de constater que certains avaient un langage fleuri, d’autres précisant que les sons émis par notre aimable chauffeur étaient plus proches de l’aboiement que de l’allemand. Nombreux ont été ceux qui l’ont remercié pour son accueil.
Le ski a été un grand classique. Comme d’habitude (votre rédacteur
ayant d’innombrables séjours avec Oxygène à son actif), de la neige
douce et poudreuse à ne plus savoir qu’en faire, un manteau neigeux
bien stable permettant toutes les fantaisies, des skieurs motivés et
décidés à sortir des sentiers battus.
Le premier jour fût le seul où ne nous vîmes pas le soleil. Les deux autres, grand beau. De hors pistes de proximité en grandes balades, que du bon ski !
Portfolio
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