Tout le monde avait zieuté les webcams si bien que personne n’eut appoutché ses skis, ceux là pour faire la descente. Mais v’là-t’y pas qu’à peine arrivé à la ferme elle se met à tomber la garce, il s’agit de la neige bien sûr. Ousqu’on va alors ?
Alors ni une ni deux, le havresac su’le dos et hop c’est parti jusque sur les hauts par les corrues. Pour sûr qu’il y avait encore bien de la bouillasse mais de voir la neige ça a ravigoté tout l’équipe.
Les moins bêtes avaient pris avec eux une schlitte dans l’espoir de redescende plus vite des fois que ça ait tenu sur les chemins. On a bien essayé la faire tirer par le chien mais il nous a sèchement répondu qu’il voulait devenir chien d’assistance et pas chien de traîneau. Il pouvait ben s’estimer heureux qu’on l’ai pris avec, celui-là. Mais y a fallu l’attacher pour pas qui s’ensauve après les tétras même si on n’est pas sûr qu’y en reste tant que ça de ces bestioles. 
Arrivés au sommet du Grand Ventron les galichtrés se sont mis sur la luge pour dévaler jusqu’à la chaume. Il était midi passé, on s’est donc arrêté pour prendre un encas. Aussitôt clenché la porte, on a tout de suite compris, vu comme ça sentait bon, qu’on était pas prêt de repartir. Et une fois les plats tout fumant sur la table, personne n’a fait des âties pour manger plus que de raison.
C’est nuitantré qu’on était rendus mais les plus prudents avaient pris une loupiote. Les gosses étaient bien marmosés mais personne ne leur a crié dessus.
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