Dans la vallée d’Engelberg au sud de Lucerne en Suisse, depuis très longtemps, les paysans se sont doté de systèmes de transport par câble pour acheminer du matériel ou des animaux entre la vallée et les alpages situés sur les hauteurs, ce sont les Buiräbähnli qu’on pourrait traduire par « téléphériques paysans ».
Et si ça peut transporter une vache, ça peut transporter un skieur de rando et même dix !
Comme prévu le trajet en voiture se déroule sous le déluge et une fois arrivé sur l’alpage de Bannalp, la neige remplace la pluie mais la visibilité, plus que réduite, nous incite à être modeste pour l’objectif de la journée, un aller-retour dans la combe Schwarzgraben sera déjà pas mal.
Le lendemain le soleil est là, il est tombé entre 15 et 20 cm de neige. En avant pour le Chaiserstuel, la classique du coin. Même si les tempêtes successives ont pelé l’arête qui mène à ce petit sommet, en cherchant un peu on trouve quand même de jolies pentes à skier.
Mais c’est court (700 m.) et vu qu’il est à peine midi, c’est tentant de remettre ça l’après midi. Et c’est parti pour le Hasenstöck.
La fin est un peu raide et la neige un peu dure, c’est donc à pieds qu’on rejoindra le petit col sous le sommet.
Comme il est déjà tard et que la neige à l’air à point, on fera l’impasse sur le sommet situé encore quelques dizaines de mètres de dénivelé plus haut. Et c’est une descente exceptionnelle qui s’annonce : de la pente, de la poudre.
Au final, 1000 m. de peuf jusqu’au refuge ! Inespéré.
Pour le dernier jour, on va tenter « le grand tour » par le Schoneggeli, St Jakob et enfin le Schonegg Pass.
Le Schoneggeli est vite franchi, la longue descente vers St Jakob peut commencer.
Il fait grand beau, la neige est stable donc tout va bien mais la même descente par mauvaise visibilité ou avec des conditions avalancheuses n’est pas à prendre à la légère.
Arrivé à St Jakob, minuscule hameau situé à quelques kilomètres du Urner See, on repère facilement la petite cabine qui va nous remonter au delà des hautes falaises qui bordent la vallée. Aucun personnel, juste un téléphone pour appeler et c’est parti…
Arrivés au sommet du téléphérique on découvre quelque chose qui n’existe qu’en Suisse : une micro station de ski avec 3 chalets, un téléski et quelques locaux qui profitent de la neige et du soleil alors que dans certains pays on pense qu’il faut aménager des pistes ludiques, mettre des télésièges chauffants et faire des méga concerts au pied des pistes pour attirer les clients.
Après un casse croûte en terrasse c’est reparti pour la rando de l’après midi jusqu’au Schonegg Pass, deuxième col de la journée.
Il n’y a plus qu’à se laisser glisser vers la vallée d’Oberrickenbach terme de cette longue rando de plus de 20 bornes et un peu plus de 900 m. de dénivelé.
Mais arrivés vers Oberspiess à 1200 m. d’altitude, il faut se rendre à l’évidence, plus bas il n’y a plus de neige, il va falloir faire les 300 derniers mètres de dénivelé à pieds…à moins que, ce petit télécabine tout rouillé fonctionne… Vive les Buiräbähnli !
Nous avons logé à Urnerstaffel, tout confort, on y mange très bien. Plus d’infos sur les randos réalisées :
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