C’est par un beau samedi ensoleillé de février que 14 lorrains se sont retrouvés au refuge Casale, chalet du club alpin italien au fin fond de la vallée d’Ayas dans le Val d’Aoste.
Malgré la pose de 2 panneaux indicateurs Oxygène, l’opinion générale sur le point de rendez-vous était que » les explications de Thierry n’étaient pas très claires » . Heureusement que le parking le plus proche du refuge était accessible en voiture ce jour la, car comme d’habitude nous sommes tous arrivés avec 3 fois trop de bagages : cela aurait été un bel entraînement si il avait fallu les monter depuis le parking d’hiver, en bas, au bord de la route.
Après avoir été chaleureusement accueillis par la patronne du refuge et son jeune chiot Kailash , tout le monde se retrouva autour d’un verre de bière ou de » petit-muscat-du-Val-d’-Aoste-vous-m’en-direz-des-nouvelles « , comme tous les soirs de la semaine d’ailleurs : faut bien débriefer sur la journée, cela donne soif et de toute façon tout le monde ne peut pas prendre sa douche en même temps.
Le lendemain matin, un dimanche, armes au pied ou plutôt skis à la main nous courrions derrière Thierry parti acheter les forfaits à Champoluc et qui revenait l’air dépité, nous disant » Allez chercher les chaussures de rando, ils n’ouvrent pas !!! » ; heureusement c’était une fausse nouvelle et peu de temps après tout le monde s’essayait au carving, grande découverte pour la plupart d’entre nous : c’est la technique qui va avec les nouveaux skis, les panoramiques, heu les paraboliques.
Le lundi, on révisait le carving et on gravait tout cela sur la pellicule ou plutôt dans le caméscope puis sur l’ordinateur (grâce à Damien, qui a par ailleurs essayé en passant de fournir un devis à Jean pour sa terrasse) : tout le monde a eu droit à un arrêt sur image de son point faible et nous qui pensions » qu’on skiait bien ! « . Mais ce fut bénéfique, comme le prouvera la suite de la semaine.
Le mardi, pour changer, nous sommes allés découvrir les pistes de La Thuile (si, si, c’est en Italie) et de La Rosière (oui, la, c’est en France) en passant par le col du Petit Saint Bernard à ski comme Napoléon ou Hannibal (mais lui c’était avec des éléphants).
Nous eûmes même droit à quelques hors pistes et aux chutes qui vont généralement avec : Jean s’est magnifiquement décalqué dans un petit muret de neige tandis que Florent nous faisait son célèbre double Salto avec perte des skis dans la neige (plus haut, toujours plus haut, chercher les skis). Cela avait mis l’eau à la bouche (enfin plutôt la bière) à Isabelle qui confiait avoir envie de faire des belles traces dans la poudreuse.
Thierry nous quitta ce soir la pour rejoindre un autre groupe et sa petite famille. Et nous attendîmes son remplaçant, Titou. Nous l’attendîmes longtemps ; vers 23 heures, la patronne du chalet nous demanda » Vous êtes surs que le copain, il va venir ? car je voudrais fermer le chalet à clef ! « .
Heureusement que Vincent assurait toute la logistique avec sa bonne humeur naturelle mais nous commencions toutefois à être inquiets car le téléphone portable de Thierry ne répondait pas à notre appel (bon, on avait tous vu qu’il ne savait pas s’en servir) et Sandra, jointe au téléphone pour avoir le numéro de portable de Titou nous apprenait que : 1) il n’avait pas l’international (une histoire déjà entendue dans un autre stage, hein Jean Paul) et que 2) il était à la frontière à 19h : oui mais laquelle ? il y en a plein dans le coin ! Aussi tous ceux qui n’étaient pas couchés décidèrent d’une sortie avec lampe frontale pour retrouver Titou qui errait depuis plus d’une heure dans le canton : sa première phrase fut que » les explications de Thierry n’étaient pas très claires « , ce que personne ne contesta !
Le mercredi nous révisâmes le carving, surtout que les derniers possesseurs de skis droits étaient allés se louer des skis-bien-comme-il-faut, en étendant notre rayon d’action grâce à l’ouverture de 2 télésièges qui nous permirent de faire un petit tour sur le haut des pistes de Greysonnet. Nous ne poussâmes pas assez loin ce jour la pour découvrir une superbe noire (une piste, pas une nana) dont nous entendîmes parler le soir par les italiens qui partageait notre refuge.
Le lendemain ce fut chose faite (la noire) et nous la fîmes plusieurs fois tant elle était bonne. Il faisait gris ce jour la et quelques flocons dansaient dans l’air mais d’après les vieux de la vallée » il ne neigerait pas ! « . La nuit passa sans autre aventure que la chute de Florent de son lit à étage (ce qui lui bloqua un peu l’épaule, rectifiant par là sa position sur les skis !) et le matin nous eûmes la surprise de voir un mètre de neige fraîche sous nos yeux ! Nous n’avions plus que 2 pistes ouvertes mais non damées et la ce fut l’éclate toute la journée (au propre comme au figuré).
Que dire de plus ? Nous avons apprécié les petits déjeuners copieux, la charcuterie valdotaine, les pâtes (ah les pâtes, tout le monde y retournait) les pique-nique Oxygène et je crois que nos trois moniteurs Thierry, Titou et Vincent ont vu leur travail récompensé par des changements d’attitude (en bien) sur les skis de leurs élèves ; à ce propos, je voudrais signaler qu’en ce qui concerne la position des bras, je préférerais qu’on me dise » Fais l’albatros » que » Tiens une brouette » car je n’ai jamais vu d’assez près une brouette pour en apprécier la largeur !
A l’année prochaine !
Brigitte
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