Tout avait commencé par un mystérieux rendez-vous dans un coin perdu du Jura, à Fay en Montagne exactement, un de ces endroits où par bonheur le portable passe mal ce qui est déjà le signe d’un week-end peinard.
Encore que, certains esprits surdoués arrivent tout de même à faire passer, on ne sait par quel miracle, des messages sous forme de texte s’affichant sur le petit écran du téléphone dans un langage très hermétique qui, je ne sais pourquoi, porte un nom sorti tout droit de la bouche d’un supporter (mosellan) de matchs de foot : « Eh, c’est Metz ! » 1.
Mais ces messages s’avérant très vite contradictoires « on vient… on ne vient plus », les bruyants appareils furent vite éteints et jetés au fond des bungalows.
Oui, vous avez bien lu : bungalow ! Dans un autre temps, celui des débuts d’OXYGENE, il y a tout juste dix ans, on aurait dit « au fond des tentes… ou des sacs à dos ». Force est de constater que progressivement, insidieusement le goût d’un certain confort s’est installé.
Les stages « roots » qui ont fait l’histoire de l’assoc se font rares. Pire que cela, certains comme celui-ci, ont même tendance à prendre une tournure « People » voire VIP mais j’en ai trop dit ou pas assez…
Pour cette première journée, Jean Louis, notre hôte, un amoureux des chevaux, du Jura, et des chevaux jurassiens que sont les représentants de la race comtoise, nous avait préparé une jolie boucle d’une trentaine de kilomètres à travers la campagne environnante. Boucle d’autant plus intéressante qu’elle permettait aux cavaliers, aux vélos, petits et grands, et même aux coureuses d’antiquaires de se rejoindre pour le casse croûte de midi au bord de la cluse qui domine Baume les Messieurs, un endroit magnifique.
Mais après l’avoir vu du haut, il fallait aller l’admirer du bas cette abbaye de Beaume les Messieurs, aussitôt dit, aussitôt fait, enfin presque car le sentier qui y descend comporte quelques courts passage d’escalade (j’exagère à peine !) mais le comtois a le pied sûr… le pied lourd aussi, l’ongle de mon gros orteil en garde les stigmates…
Les agapes du soir ont largement été à la hauteur des espérances, il n’y a pas à dire, on sait vivre dans le coin !
Pour le deuxième jour, il était prévu pour une partie d’entre nous de faire une balade plus courte que la veille mais en y associant plus de monde. « Il va falloir que je trouve assez de chevaux… » avait dit Jean Louis, légèrement soucieux…
C’est là qu’on les a vu arriver côte à côte, Carla et Sarko, le plus simplement du monde. On confia Carla à Joëlle et Sarko à Marie Noëlle qui se fit tout de même un peu prier pour monter sur son dos, allez savoir pourquoi… Ensuite direction la forêt jurassienne. « Je vais quand même venir avec vous, car avec les deux là on ne sait jamais » avait dit notre hôte Jean Louis.
D’après Joëlle, Carla a un tempérament très chaud mais aucune agressivité et plutôt docile. Par contre malgré tout ce qu’on raconte, elle est plus souvent sur le pied droit que sur le gauche, au galop s’entend bien sûr…
Sarko quant à lui, n’est pas très grand. Très nerveux, il a tendance à secouer les épaules dans tous les sens et à faire des grimaces. Ce qui est plus génant, surtout en balade, c’est qu’il a toujours les naseaux dans la croupe de Carla, pas simple d’éviter qu’ils se rentrent dedans…
Lorsqu’on les a quitté, Carla et Sarko étaient, comme beaucoup, sur la paille mais ça n’avait pas l’air de les déranger bien au contraire…
Si vous aussi vous voulez rencontrer Carla et Sarko, ils se cachent à la Ferme du Petit Cheval Blanc.
Portfolio
- Oui je sais c’est très nul comme vanne mais « faisez-en » vous des comptes-rendus !! ↩
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