Notre quête insatiable des points culminants européens nous a amenés par un splendide week-end de fin d’été à l’extrême nord du Luxembourg.
Ce matin là, à l’entrée du camping de Weiswampach la tension était palpable, le stress bien connu des petits matins de grande ascension. Pour être franc, il était midi passé et en fait la seule angoisse était « Est ce qu’on attend Jean Paul ou pas ? ». Partir sans lui c’était se priver de l’expérience de l’homme de toutes les grandes ascensions d’OXYGENE : le Mont Rose, le Gerlach, le Rysy, le Hohneck,…. L’attendre c’était devoir partager avec lui la bonne bouteille que France venait de glisser discrètement entre les jambes des enfants bien installés dans la charrette. Cruel dilemme….
Mais en cherchant ses clés de voitures Sof retrouva Jean Paul, la caravane pouvait donc s’ébranler. Par caravane j’entends, le groupe de 22 VTT montés par petits et grands, c’est une image, je ne parle pas de la caravane, bien réelle celle-là de la branche manouche d’OXYGENE mais cette dernière était déjà bien calée sur la pelouse fraichement coupée du camping.
Fred et Sof avaient repéré un itinéraire à travers la campagne luxembourgeoise, de chemins en petites routes où les autos avaient oublié de passer depuis belle lurette. Mais l’extrême nord du Luxembourg, ça n’est pas plat, c’est même plutôt vallonné, c’est normal puisqu’une partie du massif des Ardennes s’est discrètement réfugié au Luxembourg, sans doute pour payer moins d’impôts…
C’est donc vers le milieu de l’après midi que le convoi vélocipédique arriva en vue de l’objectif tant convoité : le burrigplatz autrement dit le toit du Luxembourg ! La pente terminale fut avalée avec courage même par les plus jeunes, un point culminant ça se mérite.
Et de 4 ! Après la Belgique, la Slovaquie puis la Pologne, le Buurgplatz vient compléter notre collection des points culminants de l’Union européenne avec, au sommet, des français, des belges, et même des luxembourgeois.
La météo très clémente permit à toute l’équipe de rester un long moment au sommet sans craindre ni gelure, ni ophtalmie, ni même souffrir du manque d’oxygène, ce qui finalement n’est pas si étonnant à l’altitude très précise de 558,35 mètres.
Retrouver la quiétude du camping depuis cette haute cime fut un vrai plaisir tout en descente ou presque.
Le lendemain matin nous étions attendus à Clervaux par un jeune homme de plus de 80 printemps qui devait nous faire passer un moment qui restera dans les mémoires : la visite de l’expo photos « The Family of Man » d’Edward Steichen. En effet M. Krieps, grand spécialiste de cette expo, ayant personnellement connu E. Steichen, a réussi à captiver le groupe pendant plus d’une heure en nous offrant une belle leçon d’humanité.
La transition fut rude entre la fraicheur du château de Clervaux où est installée l’expo et la « montée impossible » en VTT pour sortir du bourg et se retrouver sur le plateau. L’après midi fut consacrée à une attaque en règle des moulins à vent modernes que sont les éoliennes avant de terminer par une grande descente pour replonger dans la vallée de la Woltz.
Non décidément le Luxembourg n’est pas un pays plat !
Un grand merci à Sof et Fred pour l’organisation et à Tilly et son papa pour nous avoir fait découvrir Edward Steichen.
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