Quel plaisir de commencer la saison de ski en novembre, même si c’est sur un glacier et pour un stage de moniteur.
Avec Lionel, charmant compagnon de route, nous filons vers les sommets alpins, destination SKI. Voyage sans encombre, normal pour un dimanche hors vacances. Au dire de Lionel « tu roules à 2 à l’heure », donc le temps de route fut, pour lui uniquement, un peu long … il dura pourtant à peine 8 bières.
Le casse croûte de midi fut des plus frugales, sur un parking poids lourd d’une autoroute dont les tables de pique-nique étaient prises d’assaut par une horde de tourisme étranger, mais où vont t-ils donc ces fous quand ils s’en vont…
Arrivée aux 2 Alpes vers 16 h, nous n’avons pas, comme le précisait les panneaux dans les lacets de la montée, chaîné. Pas le moindre petit flocon ni la plus petite plaquinette de neige bref nous étions en tee-shirt à 1600 mètres en novembre … tout à fait incroyable.
La prise de contact avec l’hôtel fut quelque peu froid, le taulier, M. TENARDIER était fortement occupé vu qu’il y avait plus de clients que de chambres d’où le malaise. Nous ne pouvions avoir de suite notre clé de chambre car nous n’étions ni marié (avec Lionel) ni pacsé donc il fallait attendre que … nous ne savions point.
Petit tour dans la station de sport d’hiver qui avait plus l’air d’une station balnéaire à la tenue des touristes, très légèrement habillés. De retour à l’hôtel et grâce à l’adoption d’un troisième larron (surnommé quelque jours plus tard frère TUCK mais c’est une autre histoire) nous pûmes recevoir notre clé et procéder à notre installation.
A TABLE … nous investissons, tous les trois, une table afin de la compléter et nous nous trouvons en compagnie de charmants compagnons avec qui nous partagerons nos repas du soir dans une chaude ambiance (voir très chaude).
Après une première nuit plus ou moins réparatrice pour certains nous attaquons notre première journée de ski avec un échauffement d’enfer … la télécabine n’est pas tout près et il faut y aller à pied ! Sur le glacier grand soleil, température estivale donc coup de soleil fatal.
Les cours se déroulent comme des cours c’est-à-dire on écoute et de temps en temps on skie.
Le mardi … le drame du glacier isolé du monde
Départ le matin de bonne heure pour pouvoir profiter de quelques descentes avant de retrouver notre moniteur vers 9 heures. Montée rapide et à nous les pistes béton, car la nuit sur le glacier il gèle.
A 9 heures pas de moniteurs, a 10 heures pas de moniteurs … étrange. Et c’est là que nous apprenons que le téléphérique est en panne, pièce cassée pour certains, panne in-formatique pour d’autre. Grâce au téléphone portable nous pouvons contacter les moniteurs qui nous annoncent qu’ils ne peuvent monter et que nous ne pouvons pas descendre. Nous attendons sur les pistes en profitant de cette journée de quartier libre, avec une question que devient la panne … courte ou longue ?
Elle fut très longue….
Tout au long de la journée les informations contradictoires fusent de toute part mais vers 15 heures le verdict est tombé … panne définitive pour la journée. Que faire ? Soit descendre à pied (environ 2 heures ski sur le dos) ou espérer le plan B qui est d’attendre que les pisteurs tentent de démarrer le télésiège pour évacuer le glacier.
La décision fut d’attendre le télésiège !
Vers 16 heures les pisteurs démarrent la remontée mécanique et commencent à faire descendre les skieurs, jusque l’intermédiaire pour la bonne raison que le premier tronçon était en panne. Descente longue et très lente, notre baroudeur Lionel adore les descentes en télésiège (sic).
Arrivée à l’intermédiaire une armée de 4X4 nous attendait pour nous redescendre jusqu’au téléphérique, nous étions les exfiltrés du glacier, tel les réfugiés des guerres coloniales. Les italiens (fidèles à eux-mêmes) semèrent la panique pour pouvoir descendre le plus rapidement possible.
Le parcours dans les véhicules, conduits par des fous, fut une nouvelle épreuve. Le chemin de terre ne permettait le passage que d’un véhicule … pourtant les 4X4 descendant croisent ceux montant. Ne jamais regarder la route ni devant, ni derrière, ni sur les côtés, d’autant plus que Lionel et moi étions dans la benne tel du bétail au milieu des skis.
Arrivés au terme de la piste (de terre) nous étions couverts de poussière, difficile de croire que vous venions de faire une journée de ski, nous ressemblions plutôt (le chien) à des méharistes de retour d’une caravane à travers le sahara.
QUELLE AVENTURE !!!
Le reste du séjour fut agréable après cette mémorable journée toutefois banale.
Au final Lionel est « moniteur 1er degré » et je fut confirmé « 2ème degré ».
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