Je sais à quoi vous pensez : encore un compte rendu sur un week end de ski de rando où on ne va vous parler que de conversions, de sommets avec des noms impossibles à prononcer et où, en plus, on va vous écœurer en vous montrant des traces de folie ! Et bien non !
Le ski de randonnée, ce n’est pas que cela. C’est aussi l’occasion de s’évader, au propre comme au figuré.
Pour le “propre”, ce week end, c’est dans une jolie petite vallée de Suisse alémanique, dans la région de Glarus, à l’est de Zürich, que nous avons posé nos sacs à dos. (un très bon plan logement d’ailleurs : TouristenLager Gemeinde Matt)
Pour le “figuré”, l’évasion se fait à la montée quand chacun se retrouve seul face à ses spatules et à ses pensées, de l’auto hypnose comme dirait Cécile…. Et au vu du dénivelé de notre dernière course (4 fois la Tour Eiffel… et sans ascenseur !), les miennes se sont mises à préparer le compte rendu….
Allez savoir pourquoi, mais en me faisant semer par Jean-Paul et Marie-Noelle dans un « p’tit coup de cul », j’ai pris conscience de cette cruelle vérité : ce week end, la montagne a exigé beaucoup de sacrifices de la part des membres d’Oxygène. Certains d’entre nous ont dû renoncer, volontairement ou non, à des biens précieux pour aller jusqu’au sommet…
– Marie Noëlle : je vous rassure tout de suite, ce n’est pas son calme légendaire qu’elle a perdu et pourtant, il y aurait eu de quoi…. car c’est à son portefeuille fraichement garni qu’elle a dû renoncer ce week-end.
C’est sa façon à elle de lutter contre la crise financière qui touche le monde : déposer carte bleue et argent liquide dans un endroit très fréquenté en espérant qu’il sera retrouvé par un actionnaire ou un banquier au bord de la banqueroute qui saura rebondir grâce à ce petit pactole. Total respect pour l’originalité et la grandeur du geste !
Bizarrement, le fait de ne pas retrouver ses points dans son GPS l’a beaucoup moins affectée, peut-être parce qu’elle n’était pas la seule dans ce cas là. En effet l’électronique semblait capricieuse ce week-end, est ce du à un sabotage des communications de la part de l’ultra-gauche helvétique dont on sous estime à tort le pouvoir de nuisance ou bien une explosion à la surface du soleil et son cortège d’orages magnétiques ravageurs ?
– Thierry, de son coté, a perdu deux choses. Il a d’abord dû se séparer de ses peaux de phoque dès le premier jour. Un épisode assez tragique où tout a été tenté pour les sauver mais elles n’en pouvaient plus, on les comprend. Le lendemain, la montagne exigea de lui plus encore : renoncer à nous accompagner au sommet du Fanenstock pour cause de dos bloqué en « position allongé »,et puis surtout, renoncer à la certitude que la médecine classique ne lui vaut rien en découvrant la nette supériorité, en terme d’efficacité, de l’anti-inflammatoire bien chimique comparée à celle de la graisse de marmotte en tube ou de la photo du Dalaï Lama dans la poche arrière du pantalon.
– Daniel lui s’est séparé d’un talkie-walkie (pourtant subventionné par le Consel Général), avalé par un mètre de poudreuse pleine de malice. Là, on commence vraiment à trouver que la montagne est cruelle…et à penser que Daniel pourrait un jour songer à se séparer de sa vieille veste pour une neuve avec des poches qui ferment !
– Enfin, Cécile ! De l’énergie, beaucoup d’énergie, voilà ce qu’elle a dû laisser sur les pentes pour pouvoir aller au sommet. Mais heureusement, elle n’a, à aucun moment, perdu son sens de l’humour et ça ça vaut bien une hôla de la part de tous les membres d’OXYGENE : allez je commence…. c’est à vous maintenant…
Et moi, me direz-vous ? Qu’est ce que j’ai perdu ? A ma connaissance rien. Par contre, j’ai acquis cette certitude : je ne suis pas douée du tout pour faire du stop (et oui à OXYGENE, on n’aime pas trop redescendre par là où on est monté, ça implique parfois d’arriver assez loin du point de départ à la nuit tombée) !
Alors la prochaine fois : mettez quelqu’un d’autre sur le trottoir…
Quand on arrive en ville
Tout l’monde change de trottoir
On a pas l’air virils
Mais on fait peur à voir
Des gars qui se maquillent
Ça fait rire les passants
Mais quand ils voient des peaux
Sur nos semelles de ski
Ça fait comme un éclair dans le brouillard
Quand on arrive en ville…
Quelques infos sérieuses sur les courses effectuées :
– Fuggstock
– Fanenstock
– Rufihorn
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