Nos antennes francomtoises postées au pied du Ballon d’Alsace nous avaient alerté depuis un certain temps sur cette « trans » qui avait lieu chaque année dès les premiers jours d’Automne à Belfort. Une « randonnée » VTT balisée comportant des circuits de différents niveaux au travers du Territoire de Belfort.
« Une de plus.. » m’étais-je dit un peu péjorativement, c’est vrai que ces randos de masse où même s’il est dit clairement que « ce n’est pas une course ! » se transforment généralement en une ruée sauvage où dans la moindre descente on voit s’envoler des « vélos tout suspendus » qui doivent bien coûter le prix d’une petite auto d’occasion avec dessus -parfois à côté voire loin derrière- son « pilote » casqué et caparaçonné qui vous lance un « attention à gauche » indiquant qu’il est en train de vous dépasser, par la gauche, et que si vous bougez la moindre oreille vous êtes un homme mort.. et lui aussi. Pas vraiment ma conception de la rando en VTT tout ça…
Mais que ne fait on pas pour zoner dans les Vosges du sud au moment où les forêts sont en train de changer de couleurs et surtout que ne ferait on pas pour goûter au crumble de légumes de Sof…
Nous voilà donc inscrits pour notre première Transterritoire qui fêtant ses 20 ans d’existence a cru bon de proposer un parcours XXL : 75 km 2300 m. de déniv, … arrgh ! Histoire de ne pas être les seuls à en baver on avait également inscrits les petiots à la version « enfant », 25 km tout de même et pas mal de déniv également, ça leur apprendra à bien travailler à l’école…
Le départ étant fixé à 8h, nous sommes arrivés à … 8h05 pour entendre dans les hauts parleurs que le départ venait d’être donné, ça commence bien… mais finalement c’est peut être une bonne solution pour éviter les « attention à gauche »… Certes nous en entendrons quand même tout au long de la journée car « envoyer du gros » n’est nullement incompatible avec « faire la grasse mat » et prendre le départ vers 10 h. qui était l’heure limite de départ sur le « grand » circuit.
Les 20 premiers kilomètres se passent relativement facilement même si ça inquiète un peu Daniel :
- « on n’a encore presque rien monté »
- « c’est vrai ça, ils sont où les 2300 m. de déniv. »
- « regarde devant… »
Et oui « devant » il y a le Ballon, et pour y grimper, le chemin Marcel Tassion, pas un faignant ce Marcel quand il trace des chemins, tout droit dans la pente !
Plusieurs litres de sueurs plus tard, on arrive au ravito très animé de la Gentiane, une tranche de pain d’épice dans une main, un verre de remontant tout vert dans l’autre, on jette un petit coup d’oeil au profil de la rando.
- Ah mais ça ne fait que descendre maintenant… enfin presque…
Il ne faut jamais négliger le « presque » mais bon l’après midi sera un pur bonheur de « single » interminables mais jamais cassant, dans ce coin il faut le faire !
- « Allo ? Z’êtes pas encore arrivé ? Nous on a fini ! », ce sont les gamins qui appellent, ils sont en train, parait-il, d’essayer des vélos tout bizarres…
- Y reste 20 bornes, on arrive tout de suite… enfin presque…
18 h. pétante on passe la ligne d’arrivée, tous les circuits sont fermés depuis belle burette, il n’y a plus de T shirts, ça remballe les chapiteaux dans tous les coins … mais pourquoi se presser quand il fait si beau et qu’on a le droit à un itinéraire aussi beau… ?
Hep les organisateurs de la Trans, changez rien, votre truc c’est un pur bonheur, Sof prépare le crumble on va revenir !
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