Le rendez vous était fixé à Corravillers, certains que je ne nommerai pas furent tentés de se rendre au Cora de Villers mais finalement tout le monde était à l’heure.
Quand on dit tout le monde c’est bien exagéré car nous n’étions que 6 (selon les organisateurs, beaucoup moins selon la police…) sans compter un passager clandestin en carriole. On peut chercher les causes d’une aussi faible mobilisation pour un circuit qui a déjà fait ses preuves : la canicule ? une retransmission à la télévision de l’eurovision de 1983 ? le caractère politiquement peu sûr de la région traversée ? une épidémie de communions ? On ne saura pas….
Peu après le départ, une rencontre avec une autochtone en auto nous permet de collecter un certain nombre d’informations dont parmi les plus intéressantes : « plus loin c’est privé ! « , « ça m’étonnerai fort que vous arriviez à passer..« , « le bio on va arrêter« , « montez par le champ ça ira mieux« . Parmi toutes ces infos plusieurs nous seront très utiles.
Pendant ce temps là, Jean Paul commence de décompter les étangs qu’il nous reste à voir c’est à dire 999 ! Après le casse croûte sylvestre, une succession de descentes nous amène comme c’est très souvent le cas au pied d’une succession de longues montées. Nous traversons quelques grandes métropoles hautes saônoises comme le Pont de la Scie, les Gouttes ou la Grange, nous éviterons Château Grenouille tristement réputé pour l’insécurité de ses banlieues.
Eric fut victime de l’emballement de sa monture qui le propulsa en haut d’une terrible côte non prévue au programme ; heureusement que Jean Paul réussit après une course poursuite effrénée à le maîtriser devant les yeux ébahis de quelques poules hautes saônoises, des vraies bien sûr… je ne me permettrais pas.
Le milieu de l’après midi fut plus tranquille et nous permis d’arriver à peu près sans encombre au gîte très recommandable des Maudruts aux Granges du Bois. Mais Jean Paul, bien décidé à enterrer, comme il se doit, sa vie de garçon, entraîna bien vite une partie du groupe dans une folle descente direction le Val d’Ajol et ses estaminets. Mais les andouilles se rendirent vite compte qu’après une courte descente il y a toujours une longue remontée…
Le lendemain nous étions 3 de plus à pédaler d’un étang à l’autre dans le calme profond de la campagne haute saônoise tout juste troublée par le décompte systèmatique effectué par Jean Paul des étangs qu’il nous restait à voir « 983 982 ….. ». Après Faucogney nous remontons la vallée du Beuletin sur quelques kilomètres pour déboucher dans un endroit où sur la carte il y a plus de bleu que de vert, Jean Paul n’en finit pas de décompter lorsqu’arrive la descente finale vers Servance où les plus courageux iront admirer le Saut de l’Ognon mais pas trop longtemps parce que ça pique les yeux.
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