Invités par les membres de l’association Cap Rando pour un week-end de promenades en raquettes autour du refuge du Sotré, qui se déroulait en même temps que l’ A.G. d’Oxygène, quelques courageux ( Daniel, une paire de Maries-Noëlles et Christelle ) sont venus dès le samedi prendre la température des Hautes-Vosges : -10°C dans l’après-midi.
Les alentours du Hohneck bénéficiaient déjà d’un bel enneigement, et pour ceux qui ne connaissent pas le Sotré _ ce qui était le cas des quatre éclaireurs d’Oxygène _ le refuge, c’est la congère avec la cheminée qui fume, en bas du chemin avec la pancarte «Le Sotré». L’intérieur est néanmoins très confortable et accueillant , ainsi que les chats , surtout le bien nommé Proxi.
Une petite « Blanche des Ballons » plus tard, les raquettes et les fauteuils-skis étaient embarqués à bord de la camionnette du refuge, à destination des Trois Fours, puis Sylvie , Brigitte et Noémie étaient convenablement arrimées et emmitouflées dans leurs sièges, tandis qu’Anne-Marie et les autres chaussaient les raquettes.
Une petite marche le long des pistes de fond, dans le glorieux soleil couchant, a conduit la caravane insolite vers un belvédère sur la plaine alsacienne, où villes et villages s’illuminaient dans la nuit tombante (ambiance…).
Noémie n’a pas cru si bien dire en déclarant « On en prend plein les yeux ! » ; en effet, après avoir coupé à travers bois pour rejoindre le sentier des crêtes, un doux zéphyr comme il en souffle souvent là-haut s’est levé, caressant les visages d’aiguilles de givre. Bien inspirés cependant, les accompagnateurs du refuge qui poussaient les chariots avaient pensé à prendre des thermos de thé et de vin chaud , et Sylvie, une des trois formes humaines que l’on distinguait sous d’épaisses couches d’anoraks et de couvertures dans les sièges , transportait quant à elle des friandises en quantité suffisante pour environ cinquante personnes.
S’ensuivit ensuite une traversée des champs de neige soufflée et verglacée des crêtes en s’empêtrant par endroits dans les fils de clôture traîtreusement dissimulés ou en plantant les chariots dans les trous et les congères , pour redescendre dans le brouillard givrant.
Heureusement, un feu de cheminée, des patates, du lard, du munster, des myrtilles et de la Blanche des Ballons attendaient nos randonneurs et les membres d’Oxygène arrivés dans la soirée. La veillée a été l’occasion pour les adhérents des deux associations de faire plus ample connaissance et de regarder quelques montages vidéos retraçant les exploits des uns et des autres lors de la saison passée.
Sacha a d’ailleurs été fasciné par le chariot électrique de Noémie et sa manette de contrôle, mais n’ayant pas pu se faire prêter ce magnifique jouet , s’est contenté d’un chariot non motorisé. Même chose dans le dortoir, malgré une ronde à 5h du matin et des tentatives pour parlementer, les adultes des lits à étage ont égoïstement conservé leur couchette.
Le lendemain dimanche, après l’Assemblée Générale et un repas tout aussi frugal que le précédent (tourte aux pommes de terre, au lard et au munster, myrtilles à la Chantilly et blanc d’Alsace) , une deuxième expédition en fauteuil-ski s’est montée, mais, curieusement, alors que la météo se montrait encore plus clémente que la veille , seule Sylvie s’est portée volontaire.
Cette fois les membres d’ Oxygène se sont chargés de la propulsion du chariot ou de sa traction, Daniel, attelé pendant 100 m, puis Christelle dans la première montée à travers bois , puis un peu tout le monde, car chien de traîneau, c’est un dur métier…
Le brouillard et le vent étant de nouveau de la partie, la montée vers les crêtes a été vite écourtée, tandis que chacun expérimentait le sens propre de l’expression «être complètement givré».
Christelle pour le texte et Sylvie pour les photos.
- Une AG givrée - 20 novembre 2005