Quand on habite en Lorraine, pardon en « Alsace et les Autres », et qu’on veut faire du ski de rando sur un week-end, il n’y a pas 36 solutions, la Suisse s’impose. Mais la Suisse c’est cher, c’est même très cher depuis que Thomas Jordan (qui aurait mieux fait de faire du basket comme son frère Michael) le président de la Banque Nationale Suisse a décidé de supprimer le taux plancher du Franc Suisse qui permettait à des « pauvres » français de survivre en Helvétie. Désormais, la seule solution c’est de s’entasser dans des bétaillères insalubres, de manger de la soupe (périmée) en sachet et de se laisser dériver de parkings interdits en campings obligatoires. Donc c’est ce qu’on a fait… et on n’a pas regretté.
Premier fromage du week-end : Un Emmental de la vallée du Diemtigtal.
On sait tout de suite qu’on est en Suisse (allemande) : cul de sac en fond de vallée perdue mais parking (payant) avec toilettes et gardien de parking, aimable juste ce qu’il faut mais très à cheval sur le sens de parquage. Derrière le parking, la ferme de Heidi avec à l’extérieur armoire réfrigérée contenant boissons, fromage de la ferme,.. On se sert, on met les sous dans la cagnotte. Derrière la ferme un cirque montagneux à couper le souffle, fait pour le ski. On est vendredi donc normalement toute la Suisse bosse, pas comme ces faignasses de français toujours en RTT, et bien non ça randonne. Tout fout le camp…
De la peuf, du carton aussi, de la moquette, des boules, peautage, dépeautage, repeautage, bref une journée ordinaire
Second fromage : une tomme vaudoise de Solalex
Un saut de puce à vol d’oiseau 😉 mais un peu plus par la route surtout quand on tente de prendre un col fermé. Attention Tonton Daniel nous a rejoints donc fini de rigoler, il faut du sérieux à se mettre sous la spatule. Donc direction le bout de la route au dessus de Villars Gryon, c’est le canton de Vaud, ça parle français, on peut se garer (presque) n’importe où et c’est gratos.
Mais c’est quoi cette neige ravagée par le foehn ? Et la belle face bien raide qu’on s’apprêtait à descendre qui ressemble à une rappe à fromage… Pas grave on va se rattraper sur un joli couloir bien lisse, trop lisse ?
Du gaz, de la neige dure, des crêtes de coq, de la moquette, 4 bières, encore une journée normale.
Troisième fromage : un Berner Alpkäse made in Gsteig
Là ça rigole plus, il faut dégoter la montée qui pique et la descente qui déchire. Un coup d’œil aux Diablerets qui au soleil du soir prennent un air himalayen. Le topo annonce un « gros » 1800 m., le vote de l’Assemblée n’est pas favorable, le 49.3 est bien tentant mais l’argument qui tue « Demain c’est dimanche, faut pas qu’on rentre trop tard » renvoie l’équipe sur un petit 1600 m., le Gstellihorn ou Dent Blanche pour ceux qui ont fait Espagnol en LV2.
Arrgh, on repasse en Suisse alémanique, à deux pas de Gstaad où le chalet de Johnny est en vente à 9,5 Millions d’euros (à débattre). Ici les manouches et leurs camions rouges et verts on les gare proprement au camping. C’est sans doute dans la nuit que le sabotage a eu lieu…
Départ matinal. Petit dej avalé ainsi que les 400 premiers mètres de dénivelé, arrive le petit couloir bien raidasse où « il est préférable de déchausser et monter à pieds » dixit le topo, « mais non ça passe en ski, regardez… » et crac la butée avant de la Low Tec qui gicle. Salut les gars, vous me raconterez…
C’est quand même bien la Suisse. Dis monsieur Jordan c’est quand que tu indexes le Franc Suisse sur la Pesetas ?
Les sorties rentrées sur Camp to Camp :
- 3×3 au Dolent - 17 mai 2024
- On a skié à Ibiza ! - 1 mai 2024
- Fin de semaine là-haut - 23 décembre 2023
2 Responses
C’est quoi une sortie rentrée ???
Waff, wafff…
C’est comme quand on fait une course en montagne sans vraiment faire la course, quand on fait une sortie on peut ensuite la rentrer sur Camp to Camp, ça rentre, ça sort, un vrai moulin…