Benvenuto a tutti al più alto campeggio d’Europa, Pont Breuil , a 2000 metri d’altitudine (Valle d’Aosta) , cullati dal canto 1 del torrente Savara.
C’est là en effet que s’étaient donné rendez-vous 21 membres d’Oxygène, valdôtains occasionnels, arrivés au compte-gouttes, du jeudi au dimanche. Leur but, entre autres, atteindre le sommet du Gran Paradiso , 4061 mètres, (« qui sert souvent de première ascension aux alpinistes débutants »), leur 13° sommet européen. (Le Grand Paradis n’est pas le point culminant de l’Italie au sens strict mais le plus haut sommet complètement italien, les autres étant tous des sommets frontaliers.)
En parlant de compte-gouttes … impossible de les compter, les gouttes, de jour, et de nuit parfois, (Mihai en a même plié sa tente pour dormir dans sa voiture, plus au sec !) mais grâce à l’auvent accueillant de Michèle et Alain, les repas ont été pris à l’abri ; les enfants ont regardé des films dans le camion rouge, et certains ont acheté des parapluies multicolores pour visiter Aoste, la romaine. Donc, pas si mal joué !
Et on avait les douches chaudes pour nous tout seuls !
Mais entre les gouttes, le soleil !
Le Gran Paradiso, c’est aussi un parc national, réservé aux bêtes « sauvages » (donc, pas pour Déclic, le chien des Martin, la mascotte des enfants) : bouquetins, chamois, marmottes qui se laissent approcher et observer. Mais le soir, une « bête » rendait visite à Brigitte sous sa tente, puis visitait les réserves de nourriture, avant de s’en retourner. Yeti ? Loup ? Ours ? Les spéculations allaient bon train et l’énervement s’emparait des campeurs.
Alors ? Mais un soir, il a été vu « la patte dans le sac » ! « Le p’tit Futé » en personne, à l’affût de tout ce qui pouvait se croquer ! Il a plombé les comptes « bouffe » du club! car rusé …. comme un renard, il a, entre autres, réussi à ouvrir la fermeture éclair d’une glacière (et il ne l’a même pas re-fermée), alléché par les fromages italiens à peine entamés qu’il a emportés … pour accompagner les deux miches de pain chipées la veille ! Heureusement qu’il n’a pas pu atteindre not’ p’tit rouge !
Et le sommet dans tout ça ? On y va … mais d’abord, entraînement le mardi ! Lever à 5h30, départ 6h30 vers le col du Grand Etrêt que l’on aperçoit tout en haut de la vallée :crampons, piolets, cordes, il faut tester les marcheurs et le matériel … (les nœuds de huit, pour Claude) !
« Ah, ces vendeurs qui n’y connaissent rien et qui refilent des chaussures qui ne vont pas avec les crampons !! tous des NULS ! » Heureusement, après des échanges, des permutations, des essais, les pinces et les tenailles, tout le monde a pu « cramponner », même sur les rochers !
Dommage pour Mihai obligé de rentrer plus tôt, car le mauvais temps nous ayant obligés à reporter notre ascension du Gran Paradiso d’une journée, il n’a pu connaître l’ivresse du 4000 m …
Départ le jeudi après-midi, à 14h tapantes pour monter au refuge de
Victor-Emmanuel II à 2732 mètres d’altitude. Tout le groupe monte, mais certains redescendent pour dormir au camping (puis remontent, comme Claude, qui n’en a jamais assez !). Le soleil est de la partie et permet de s’attarder sur la terrasse du refuge jusqu’au repas du soir, mais au 2° service tant il y a de monde (152 lits + 40 dans le refuge d’hiver !). Claude, encore lui, pour se rafraîchir de sa double montée, se jette doucement dans le lac à très basse température ! (sont fous ces Nîmois) quand d’autres ont trois polaires sur le dos !
1ère nuit en refuge pour Agathe !
Debout pour 9 d’entre nous à 3h30, petit-déj à 4h, départ 4h30 à la frontale mais pas longtemps : c’est la pleine lune et le soleil se lève tôt. Les cordées se suivent, se dépassent, on ajoute des couches au fur et à mesure que l’on s’élève et ça y est (euh, au bout de 7h-8h quand même), le sommet est là.
Certains se disent que rester au pied est le plus sage, vu le vide de chaque côté de ces « cailloux ». Mais alors tombe la phrase mythique et tant redoutée « Ce serait dommage de ne pas y aller ! ». Donc, je t’assure, tu m’assures, hé, il n’assure rien ! et on s’entasse tous aux pieds de la Vierge (le lieu est étroit et très couru).
On change d’itinéraire pour la descente, on se retrouve, enfin, seuls et c’est Marie-Ange qui sert de « démineur » pour indiquer le chemin sur les ponts de neige du glacier. Puis direction refuge « Federico Chabod, situé au pied de la paroi Nord Ouest du Grand Paradis, à 2750 mètres » ; Et dire que quand on y est, on se croit arrivés ! Mais il ne nous reste « plus » que 2h de descente, « empruntant l’ancien chemin muletier royal qui traverse un bois de mélèzes». De quoi vous fusiller genoux, pieds, doigts de pieds … pour arriver à 3 ou 4 km du camping. Heureusement, des Saint-Bernard prévenants nous attendaient avec leur voiture à l’arrivée !
Pendant ce temps, lever plus tardif pour l’autre groupe qui veut rallier le refuge Chabod par « un sentier facile et balisé » qu’ils disent dans le guide ; demandez aux genoux de Brigitte ce qu’ils en pensent ! Déjeuner bien mérité au refuge et descente (longue !) vers la vallée. Bravo aux plus jeunes !
Pas question de préparer à dîner après une journée pareille : Champagne français pour fêter notre ascension (la première à 4000 m pour certains) et la descente ! et soyons fous, pizzas au restau du camping.
Repos bien mérité et départ le samedi car le mauvais temps s’annonce.
Bravo et merci à Thierry, sans qui je ne serais jamais allée me « perdre » au fin fond de cette superbe vallée italienne et à tous pour leur bonne humeur et la convivialité.
Détails techniques des courses réalisées :
Portfolio
- bercés par le chant ↩
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